Caron, Roxane
Université de Montréal
Domaine : développement et fonctionnement des personnes et des communautés, et vie sociale
Programme soutien à la recherche pour la relève professorale
Concours 2017-2018
En 2011, la Syrie connaît un mouvement de contestation appelant à la fin du régime en place depuis plus de quarante ans. À ce jour, ce conflit a entrainé le déplacement de plus de 12 millions de personnes (UNHCR, 2016). Devant les tourments induits par cette guerre, les « femmes » réfugiées syriennes apparaissent comme « les plus vulnérables des vulnérables » (CARE, 2016). S'inscrivant dans une compréhension transnationale du phénomène de la migration forcée, ce projet met en relation les parcours de refuge de femmes syriennes de deux contextes : le Liban et le Québec. Ces sites sont retenus pour leur pertinence pour l'avancement des connaissances : 1) l'importance du Liban comme « pays transit » de nombreuses femmes syriennes qui arrivent au Canada et 2) le Québec, comme deuxième province accueillant le plus de réfugiés syriens actuellement (CIC, 2016).
De façon spécifique, la recherche examine les questions d'identité et d'appartenance à travers l'expérience de refuge de femmes syriennes. Elle s'intéresse à la fois aux processus et aux pratiques qui leur permettent de survivre. Au plan théorique, le projet s'articule autour d'un cadre intersectionnel (Crenshaw, 1991) qui nous permet d'appréhender la réalité des femmes à travers la complexité des croisements identitaires et des inégalités sociales qu'elles vivent (Bilge, 2009). Au plan méthodologique, la recherche s'inscrit dans une approche qualitative de type recherche-action (Mayer et Ouellet, 2000). Le projet aura des retombées considérables en ajoutant une compréhension décloisonnée des réalités des femmes réfugiées à travers la mise en relation de leurs parcours au sein de deux sites d'études. On pourra ainsi mieux saisir les enjeux de l'intégration des femmes réfugiées dans une perspective locale et internationale.